Mnaïdra est un temple de l'âge du cuivre situé dans le sud de l'île de Malte. Mnaïdra est une pièce lyrique, robuste. Le soliste déclame sur quatre cordes, discours ponctué par des pizzicati prémonitoires. Le Si bémol aigu entame chaque période. C'est sur cette note qu'on reviendra sans cesse dans toute la première partie de l'oeuvre. Puis elle chancelle, s'appuie sur le Si naturel. Le lyrisme disparaît, de longues tenues s'installent. C'est d'un seul coup le La qui domine, qui éclaire la scène. C'est en brodant cette note, La, que va s'achever cette pièce en une longue mélodie plane sur quatre notes étirées (La bémol, La, Si bémol, Si), mélodie ponctuée de pizzicati de cordes à vide. Le Si bémol aigu reviendra, cinq fois, comme une réminiscence, puis se fondra dans une harmonique de La et la pièce se perdra, Fa dièse aigu perdendosi...C'est un monde qui est passé, une présence qui a disparu, une voix qui s'est tue mais dont l'écho demeure, une mémoire. / Violoncelle