Par GALLIANO RICHARD. J'ai composé cette suite avec l'idée d'évoquer une 'histoire imaginaire' dans laquelle le tuba tiendrait le rôle du 'personnage principal'.
L'ensemble des cordes dresse, tout au long de l'oeuvre, un décor tantôt 'impressionniste' (Miroir, La Partition déchirée), tantôt purement 'rythmique' (L'étrange Promeneur, La Toupie).
Dans le dernier mouvement, le tuba dialogue, pour ne pas dire rivalise avec le violon.
Cependant, bien que connaissant les possibilités techniques de l'instrument, surtout lorsqu'il est dans les mains d'un grand virtuose comme Thomas Leleu, j'ai préservé son rôle initial d'instrument grave dans l'orchestre.
Dans Miroir et La Partition déchirée, le tuba vient se fondre avec la contrebasse et les violoncelles pour nourrir l'unisson des parties graves, alors que dans L'étrange Promeneur et La Toupie, il prend littéralement la parole jusqu'à l'improvisation libre de la 'Cadenza'.
Les auditeurs ainsi que les musiciens, tout en écoutant ou en interprétant cette oeuvre pourront, je l'espère, imaginer une fiction chimérique intime autour de cette rencontre musicale un peu inhabituelle voire insolite. / Contemporain / Répertoire / Tuba et Orchestre à Cordes