Par SAINT-SAENS CAMILLE. Bien loin de constituer un ouvrage isolé dans l’œuvre de Camille Saint-Saëns, le Chœur de sylphes appartient à un petit ensemble réalisé au début de sa carrière dans le contexte particulier du concours pour le prix de Rome. C’est entre le 5 et le 11 juin 1852, pour sa première participation au concours, que Saint-Saëns composa le Chœur de sylphes. Favorablement accueilli, il permit au musicien d’être placé en tête des six candidats admis pour l’épreuve finale. Mais il est vrai qu’objectivement le poème proposé avait tout pour lui permettre de briller. Tiré d’un livret d’Étienne de Jouy et de Nicolas Lefebvre, Zirphile et Fleur de myrte, déjà mis en musique par Charles-Simon Catel (1818), l’extrait choisi (acte I, scène 4) était particulièrement adapté à l’exercice. En quelques pages fermement tracées, Saint-Saëns parvient à transcrire l’atmosphère merveilleuse, toute en légèreté, du monde des esprits de l’air. Sous bien des aspects, le résultat obtenu n’est pas sans rappeler le « Scherzo » du Songe d’une nuit d’été de Mendelssohn (1843), compositeur auquel il vouait un véritable culte.
/ Date parution : 2019-07-12/ Répertoire / 2 Flûtes, 2 Hautbois, 2 Clarinettes, 2 Bassons, 2