Par VOGEL JOHANN CHRISTOPH. Adaptation de l’œuvre de Métastase par Philippe Desriaux, le livret de Démophon n’est pas une simple traduction du texte d’origine, mais plutôt une paraphrase qui en garde le sens poétique. Il comporte plusieurs remaniements comme la suppression de personnages secondaires, le changement du nom du prince (qui se nommait Osmide chez Métastase). Desriaux a également ajouté un Deus ex machina final, conformément au goût français de l’époque.
L’ouverture de Démophon fut donnée pour la première fois en février 1789 au Concert de la Loge olympique, avant la création de l’opéra. Elle est devenue l’œuvre la plus appréciée de Vogel. Cette musique a notamment suscité l’intérêt du chorégraphe-danseur Pierre Gardel (1758-1840) qui l’a reprise pour sa Danse de démons dans son ballet Psyché (1790). Elle a aussi été exécutée par 1 200 instrumentistes pour une fête funèbre au Champ de Mars en 1791. Cinquante ans après sa création, l’ouverture était encore louée par les critiques, dont Hector Berlioz, sous la plume duquel on peut lire : « L’ouverture de Démophon est un chef-d’œuvre d’unité d’expression, de simplicité ; et […] d’orchestration intelligente, animée autant que pittoresque. »
sous la direction scientifique de
Anne-Sylvie Barthel-Calvet,
(département de Musique et Musicologie
UFR Arts Lettres et Langues-Metz, Université de Lorraine) / Date parution : 2018-10-01/ Répertoire / 2 Flûtes, 2 Hautbois, 2 Clarinettes, 2 Bassons, 2