Par D’OLLONE MAX. Bien loin de constituer un ouvrage isolé dans la production de Max D’Ollone, Pendant la tempête appartient, avec L’Été, Hymne et Sous-bois à un ensemble de quatre chœurs réalisés dans le contexte particulier du concours pour le Prix de Rome. Institué en 1803, supprimé dans la foulée des événements de mai 1968, ce dernier fut pendant plus d’un siècle et demi le plus convoité des prix français de composition musicale.
Composé en mai 1896, pour sa troisième participation, Pendant la tempête ne compte certes pas parmi les ouvrages les plus fondamentaux de D’Ollone. Œuvre de jeunesse, œuvre de concours, elle fut avant tout conçue pour répondre à diverses exigences dont le musicien n’était pas véritablement le maître. Pour autant, on ne saurait considérer ce véritable petit tableau comme un vulgaire exercice de style : en quelques pages, l’auteur parvient à saisir l’atmosphère du saisissant poème de Gautier, propre il est vrai à enflammer l’imagination. D’Ollone parvient à assurer l’homogénéité d’un ensemble hautement maîtrisé. Ainsi, comment ne pas être impressionné par cette tempête tout en tangage et en roulis, contrastant avec la douceur des voix d’hommes bocca chiusa soutenant la partie soliste Sans nul doute, autant de raffinements ne sauraient que plaider en la faveur de ce répertoire encore à découvrir.
Cyril Bongers / Date parution : 2015-10-01/ Répertoire / 2 Flûtes, 2 Hautbois, 2 Clarinettes, 2 Bassons, 4