Par SACRE GUY. Tels sont ces textes brefs et étranges de Desnos. Ce qui m’y a retenu, c’est une fois de plus le rouage cruel, l’engrenage maléfique du temps – le temps détraqué de la vieillesse, le temps faussement paisible de la jeunesse, l’irréductible temps que nul ne peut remonter. J’ai commencé les trois mélodies presque ensemble, en novembre 1983. La deuxième, avec son parc et son cimetière confondus, m’est venue très vite, comme une nécessité. Mais les autres me fuyaient, jusqu’à ce que je me résigne à ces accents grimaçants, à ce ton dérisoire, – où je suis bien forcé, un quart de siècle plus tard, de me reconnaître aussi, et comme en dépit de moi… / Date parution : 2011-11-01/ Répertoire / Voix et Piano