Par PIEJUS ANNE. La fondation royale Saint-Louis de Saint-Cyr se signale comme un centre artistique important de la fin du xviie siècle. Les « demoiselles » ,élevées sous la houlette de Mme de Maintenon, suivaient un programme éducatif ambitieux et résolument moderne, et furent les destinataires des deux dernières tragédies de Racine, Esther (1689) et Athalie (1691). Ce théâtre biblique, emblématique de la fin du règne du Roi Soleil, accueillait des intermèdes musicaux dus à Jean-Baptiste Moreau, Claude Oudot et leurs contemporains. Le lyrisme dépouillé des chœurs, la simplicité touchante des enfants jouant Racine et la réputation de Saint-Cyr firent un temps les délices d’une cour vieillissante avide de divertissements pieux. En dépit de la régularisation de l’institution, la pratique musicale et dramatique perdura, offrant à la postérité un répertoire unique. / Date parution : 2000-07-01/ Livre / Livre