Michel Briat est un vrai peintre : il vit pour peindre, la musique est sa plus fidèle compagne. Parfois il peint pour vivre.
Un jour son ex-femme vendit à un brocanteur sa collection de disques pour changer sa serrure. La perte de ses vinyles le rendit inconsolable. Mais il fit ce qu on attend d un peintre : Il peignit. Sur un carré noir de trente centimètres de coté, il fit réapparaître les images qui l avaient marqué : La femme noire magique de Santana, les dragons de Yes, les pin-up de Roxy Music, les papiers collés des Sex Pistols
Il inventa ainsi des histoires, une pour chaque vinyle perdu. Ce n était pas difficile : il les avait vécues.
« My lost vinyls » ce sont des chroniques adolescentes et peintures acryliques qui ont la musique comme intersection commune. La fin des seventies, les premiers concerts, son deuxième dépucelage et les derniers disques noirs achetés à la FNAC. On croise Led Zeppelin, Robert Smith, la prof. de musique du lycée de Montgeron et Delphine D. l amante pornographique... On prend les trains de la banlieue sud-est, avec Mick et Gerry, Franck Zappa, des gentils dealers de shit, le père mélomane, une s ur sweet sixteen.
Parfois, l image prend le dessus et laisse l auteur sans voix. Parfois l histoire fait oublier la pochette.
Mais la musique se fait toujours entendre. / Variété / Livre /