Ma rencontre avec la poésie d'Emily Dickinson remonte à quelques années, au hasard de mes lectures. S'ensuivirent deux oeuvres, Lands away pour cymbalum et cordes (1999) et To gather Paradise pour choeur (2001). Lors d'une entrevue avec Claire Malroux, sa traductrice, je découvris les Quatrains qu'elle venait de traduire. J'ai été frappée par la coïncidence qui existait entre la forme brève de ces poèmes et ma propre conception de la forme, également brève et concise, ne laissant nulle place au développement. Cette pièce est elle aussi articulée en quatrains: To wait Eternity, With Death to be, Auroral Light, et This is Immensity.Enfin, l'oeuvre s'inscrit dans le cycle des Tentations de l'Ensemble Musicatreize. Celle d'Emily Dickinson, poète du seuil, au croisement du visible et de l'invisible comme le souligne Claire Malroux , réside dans cette attente de l'éternité dans laquelle sa vie se consume: La perspective, par-delà la Tombe / De voir sa Contenance / Me soutient comme des Gouttes impériales / Administrées au Quotidien.Edith Canat de ChizyAuteur : CANAT de CHIZY EdithDiscipline/Instrument : 12 voix mixtesSupport : PartitionStyle/Genre : contemporainDate de parution : mars-05