L'exposition " Le Troisième Reich et la musique " donne la mesure de l'importance qu'a revêtue la question musicale au sein des conflits idéologiques et esthétiques alimentés par la dictature nazie. Des années folles de l'expérimentation à celles de l'enfermement concentrationnaire, de l'expressionnisme d'Emil Nolde, d'Arnold Schönberg et de Paul Hindemith aux productions restauratrices de Richard Strauss, Werner Egk ou Carl Orff, elle confronte officiels et diffamés, figures historiques et acteurs de la modernité, partisans de la réaction et tenants de l'avant-garde. Elle analyse l'instrumentalisation systématique tentée par le pouvoir national-socialiste et pose la question de l'indépendance de la création artistique face au pouvoir politique.