Contenu: Le programme:
1. Louis Armstrong : Plays WC Handy
1954 : le génial trompettiste / chanteur et père fondateur du jazz rend un hommage flamboyant au père fondateur du blues et auteur du fameux ??St Louis Blues??. Une pièce essentielle dans la discographie d?Armstrong. ( 5 titres par rapport à l?édition originale 33t)
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L'un des quelques grands disques que Louis Armstrong réalise dans les années 50, alors que, les lèvres abîmées, il se repose beaucoup sur les musiciens de son All-Stars, et sur un répertoire qui, toujours le même, ne parvient plus réellement à surprendre. Cet album, une bonne idée du producteur George Avakian, lui permet toutefois de se renouveler, de retrouver l'éclat de sa splendeur passée. Ce n'est pas la première fois qu'il reprend des oeuvres de William Christopher Handy, cornettiste, chanteur et auteur des célèbres "Aunt Hagar's Blues" et "Saint Louis Blues". Ecrit en 1914, ce dernier titre est bien sûr depuis longtemps au programme de ses concerts de même que "Ole Miss" qu'il interprète toujours. Mais enregistrer un recueil entièrement consacré à W.C. Handy est pour Louis une nouveauté. Ces compositions qu'il affectionne, des blues pour la plupart, lui dictent d'excitants chorus, de savoureuses parties vocales, les membres de son orchestre - Barney Bigard, Trummy Young, Billy Kyle - se montrant particulièrement inspirés. --Pierre de Chocqueuse
2. Sarah Vaughan : Sarah Vaughan In Hi-Fi
Avec ces enregistrements réalisés entre 1949 et 1952 que Sarah Vaughan devient une véritable vedette. La divine Sassy est accompagnée ici par d?excellents musiciens dont se détache le tout jeune Miles Davis.
( 8 prises alternatives et 1 titre par rapport à l?édition originale 33t)
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En 1949, Sarah Vaughan vient d'intégrer le label Columbia. Une nouvelle carrière commence à poindre pour elle, qui la verra fréquenter des big bands de jazz et des répertoires de plus en plus variés. In Hi Fi la voit fréquenter de grands standards du jazz vocal ("Come Rain Or Come Shine", "Nice Work...", East Of The Sun"...). Elle se tire à merveille de cet exercice. Une voix puissante, des passages sur des octaves très périlleux, une variation de timbre étonnante : "Sassy" possédait de nombreux atouts. Cet album est l'un de ses chefs-d'oeuvre. --Eric Frank
3. Art Blakey : The Jazz Messengers
Premier enregistrement des ??messagers du jazz?? pour le label Columbia. En 1956 le hard-bop s?impose sous la houlette du batteur Art Blakey et le quintette devient un des groupes les plus importants de l?histoire du jazz
( 1 prise alternative et 4 titres par rapport à l?édition originale 33t)
4. Billie Holiday : Lady In Satin
???Billie Holiday, la diva du jazz, la Lady du jazz, Lady Day, la Callas, la star, la voix du jazz?? comme l?a décrite Françoise Sagan. Pour ce ??Lady In Satin?? de 1958, l?enregistrement préféré de Billie, elle est magnifiquement accompagnée par le grand orchestre de Ray Ellis.
( 5 prises alternatives par rapport à l?édition originale 33t)
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Un album entre Billie et un orchestre de cordes, un an avant sa mort, autant dire un sujet de friction pour les fans acharnés de la chanteuse qui considèrent ce disque comme une trahison. "Tout faux", peut-on répondre, surtout quand on écoute cette voix au faîte de l'émotion et de l'authenticité. L'orchestre de Ray Ellis, en outre, fait un excellent travail, et les thèmes qui se succèdent sont tous d'une stupéfiante authenticité. Un album qui la change des petites formations, sans que sa voix se dénature, bien au contraire. --Eric Frank
5. Miles Davis : Kind Of Blue
Avec ??Kind Of Blue?? tous les sommets sont atteints. La musique au climat impressionniste y est géniale, l?interprétation du sextette conduit par Miles Davis brillante et l?amour du public pour ces enregistrements insatiable. En effet depuis sa sortie en 1959, l?album s?est vendu à plus de 10 millions d?exemplaires.
( 1 prise alternative par rapport à l?édition originale 33t)
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Sans le piano de Bill Evans, Kind Of Blue allait perdre une bonne partie de sa magie. Miles Davis le pressent. Il envisage de bâtir entièrement son album sur des modes et rappelle donc son ex-pianiste, plus au fait des arcanes de cette musique que Wynton Kelly, son successeur. Enregistré en mars et avril 1959, Kind Of Blue est l'un des plus grands disques de jazz de tous les temps. La culture classique tient une place importante dans le piano d'Evans qui apporte "Blue In Green" que Miles remanie, s'en attribuant la paternité. Le trompettiste prétendit avoir cherché à retrouver le son des blues et des gospels qui marquèrent certains épisodes de son enfance, mais aussi la sonorité fluide de la sanza, un instrument africain dans "So What" et "All Blues". Il lui fallait les grands musiciens que sont Bill Evans, John Coltrane et Cannonball Adderley pour traduire ces sensations concernant son vécu, s'éloigner du hard-bop et ses inévitables contraintes harmoniques et entrevoir un jazz plus souple et plus bleu. --Pierre de Chocqueuse
6. Dave Brubeck : Time Out
En 1959 sort le plus célèbre album du pianiste Dave Brubeck : avec ??Take Five?? et ??Blue Rondo A La Turk?? il atteint une popularité rarement égalée dans l?histoire du jazz. Jamais la réunion entre le pianiste et le saxophoniste Paul Desmond ne s?est révélée aussi efficace.
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La critique fut souvent injuste envers Dave Brubeck. Attaquant un pianiste certes un peu raide, elle occultait un compositeur audacieux qui bien avant les autres explora polytonalité et polyrythmie, contrepoint et fugue, nourrissant d'ambitieuses créations. Trop en avance sur son temps, Brubeck jugea bon de simplifier sa musique, formant un quartette avec le saxophoniste Paul Desmond pour mieux la faire connaître. Le groupe fut enfin stable en 1958, lorsque Joe Morello à la batterie et Gene Wright à la basse en constituèrent la rythmique. Enregistré un an plus tard, Time Out consacrait les travaux de Brubeck, ses séduisantes mélodies parvenant à convaincre un très large public. "Blue Rondo A La Turk", rondo de forme classique trempé dans le blues et bénéficiant d'un rythme en 9/8, étonne par sa construction. Adapté par Claude Nougaro, "Three To Get Ready" deviendra "Le jazz et la java". Mais c'est surtout "Take Five", un thème en 5/4 de Paul Desmond, l'un des plus célèbres de l'histoire du jazz, qui donne tout son poids à ce recueil de tubes. --Pierre de Chocqueuse
7. Duke Ellington - Count Basie : The Count Meets The Duke
1961 voit pour la première fois la réunion des deux grands orchestres de jazz les plus célèbres dans un studio d?enregistrement : 32 musiciens au service du swing. Chapeaux bas !
( 5 prises alternatives et 2 titres par rapport à l?édition originale 33t)
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Sous-titré "The Count Meets The Duke", ce disque enregistré en 1961 immortalise la rencontre tant fantasmée entre les deux plus belles machines à swing jamais imaginées, alors chacune à l'apogée de leur créativité. A l'extrême sophistication d'Ellington (le raffinement de ses coloris, l'onctuosité de ses sonorités), Basie oppose son style direct et pneumatique ancré dans le blues : le choc est frontal. Ce qui n'aurait pu être qu'un coup opportuniste de producteur roublard, une parenthèse aimable et anecdotique dans la carrière de ces deux géants du jazz s'avère à l'arrivée à la fois une extraordinaire séance, toute de swing et de décontraction, et un passionnant document sur deux manières bien distinctes et finalement complémentaires de penser le grand orchestre et la dialectique écriture/improvisation. --Stéphane Ollivier
8. Helen Merrill : Parole e musica
1960. Accompagnée par une formation italienne, la grande dame du jazz enregistre à Rome 12 sublimes standards. Chaque chanson est précédée par sa récitation en italien. Une ambiance magique pour un album sensuel et intimiste.
9. Charles Mingus : Tijuana Moods
L?album le plus célèbre du contrebassiste et fruit d?une escapade mexicaine à Tijuana. Cet enregistrement de 1957 exhale l?essence de la musique afro-américaine : work songs, gospels, spirituals, blues, swing, bebop, jazz libre.
( 1 titre par rapport à l?édition originale 33t)
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Pour se consoler d'un chagrin d'amour, Charles Mingus descendit dans le Sud, à Tijuana, truculente ville frontière mexicaine où tequila, femmes, chansons et danses s'offraient librement aux touristes. De ce séjour, Mingus en rapporta un disque, Tijuana Moods qui, enregistré en 1957, ne fut édité que six ans plus tard. Disposant de trois solides souffleurs, d'un pianiste et d'une section rythmique, le contrebassiste orchestre ses visions, traduit l'ambiance de l'incessante trépidation de la vie nocturne de la cité. "Ysabel's Table Dance", "Tijuana Gift Shop" et "Los Mariachis" évoquent tour à tour ses boîtes de strip-tease enfumées, ses pittoresques boutiques de souvenirs, ses musiciens ambulants proposant leurs services aux passants, fresque sensuelle et colorée dans laquelle castagnettes et tambourins renforcent les cadences. --Pierre de Chocqueuse
10. Chet Baker : Chet Is Back!
??L?ange?? du jazz enregistré en Italie en 1962 : une trompette toute en délicatesse et un chant à fleur de peau. Chet Baker Chante ici en italien accompagné par l?orchestre de Enio Morricone.
( 4 titres par rapport à l?édition originale 33t)
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Chet Baker joue le jeu de l'alternance dans cet enregistrement où se succèdent bebop et jazz "cool". A l'aise, comme à son habitude, dans les deux styles, il fait le voyage en compagnie de musiciens européens, fines lames de cette époque, notamment Bobby Jaspar au saxophone et l'inoubliable René Thomas à la guitare. Un disque à la croisée de chemins que Chet Baker a tant de fois conjugués avec amour et réalisme. -- Jean-Michel Schlosser
11. Thelonious Monk : Monk?s Dream
Le premier album du ??grand prêtre du bebop?? enregistré en 1962 pour le label Columbia : le sens singulier de l?harmonie et du rythme de ce pianiste et compositeur hors pair se révèlent ici à son zénith.
( 4 prises alternatives par rapport à l?édition originale 33t)
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Monk, c'est une sorte de monolithe du jazz d'après-guerre, irréductible ? tant au niveau de l'inspiration que du jeu ? à toute velléité de rangement dans une catégorie préétablie, pas même "classique" ou "moderne". En 1962, après une quinzaine d'années d'enregistrements (de moins en moins) sporadiques sur divers labels indépendants, il signe chez Columbia. Mais ce n'est pas cela qui va changer sa manière, coulée dans la masse dès le début de sa carrière au niveau des compositions et stabilisée (bien que non figée) autour de son quartette depuis quelques années. Il propose ici quatre de ces thèmes qu'il remet régulièrement sur le métier, une nouvelle composition et trois standards, dont deux interprétés en solo absolu dans ce style abrupt et dépouillé qu'il affectionne. Sur les plages en quartette, le swing est dense, la rythmique solide, le ténor massif. Le piano, imprévisible mais d'une logique interne imparable derrière ses dehors chaotiques, fait de chacune de ces interprétations une pièce unique, inimitable : du pur Monk en d'autres termes. --Thierry Quénum
12. Sonny Rollins : Sonny Meets Hawk!
En 1963, ??le colosse du saxophone?? du saxophone moderne Sonny Rollins et le ??père?? de tous les saxophonistes de jazz, Coleman Hawkins (surnommé Hawk) signent tout simplement un chef d??uvre de la musique instrumentale.
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Une rencontre au sommet, une page incontournable de l'histoire du jazz. Coleman Hawkins, le père du saxophone ténor, joint sa volumineuse sonorité à celle de Sonny Rollins, son plus proche disciple. Nous sommes en 1963 et Hawkins, cinquante-huit ans, ne craint nullement son fougueux élève. Rollins, à trente-trois ans, s'est déjà remis en question. De plus en plus audacieux, il n'hésite pourtant pas à se ressourcer, à jouer des ballades auprès de son maître. Au-delà de leur commune expressivité, de leur naturelle puissance, tous deux partagent en commun un évident lyrisme. Le langage harmonique de Parker, Hawk l'avait adopté dès les années 40. Il ne se perd jamais dans ses modernes échanges avec Rollins, les tempos lents des standards qu'ils reprennent lui permettant de toujours inventer, Rollins faisant toutefois la différence dans "At McKies" au rythme plus relevé. Notons également la présence de Paul Bley dont le discret et élégant piano est toujours au diapason de ses volubiles partenaires. --Pierre de Chocqueuse
13. Martial Solal : At Newport '63
Martial Solal, le pianiste français le plus international enregistre en 1963 à New York avec la section rythmique du pianiste Bill Evans. Jazz de haute voltige à décollage vertical sur lit de standards impeccables.
( 3 prises alternatives et 1 titre par rapport à l?édition originale 33t)
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En 1963 le pianiste Martial Solal est déjà un artiste comblé mais aussi un "touche-à-tout" dont le parcours peut donner le tournis : après un premier disque en 1956, il enchaîne les musiques de films puis fait osciller sa carrière entre big bands et trios... C'est précisément en trio, en compagnie de Teddy Kotick et Paul Motian, qu'on le retrouve en 1963 dans le cadre du festival de jazz de Newport. Une pleine consécration (Newport est LE festival dans lequel tout jazzman digne de ce nom doit apparaître) matérialisée par la rencontre inédite entre un artiste à l'accent français marqué et un auditoire sous le charme. Le sommet de ce concert est une "Suite pour une frise" (créée cette même année), morceau de bravoure de 12 minutes dont Solal tire des digressions harmoniques stupéfiantes. Mais il faut relever de même une poignée de standards ("Stella By Starlight", "'Round Mignight", ""Nuages") qui prennent sous les doigts du Français un aspect particulier. Cerise sur ce très bon gâteau : les versions inédites de "I Got Rhythm". --Eric Frank
14. Paul Desmond - Gerry Mulligan : Two Of A Mind
La seconde rencontre discographique de ces deux saxophonistes d?exception date de 1962. La révélation d?un univers musical dominé par la délicatesse, la subtilité et le lyrisme. Des versions troublantes de quelques standards.
( 3 prises alternatives et 2 titres par rapport à l?édition originale 33t)
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La souplesse légendaire du baryton de Gerry Mulligan (il est avec Harry Carney un des premiers à avoir libéré l'instrument de sa lourdeur) ne pouvait mieux s'exprimer qu'en compagnie de l'alto délicat de Paul Desmond (et de Chet Baker aussi, il est vrai). En quartette sans piano, avec trois bassistes différents suivant les plages et l'extraordinaire Mel Lewis aux baguettes, les deux hommes interprètent un répertoire majoritairement consacré aux standards (dont un superbe "Stardust") d'où émergent deux compositions originales: "Two Of A Mind" signé Desmond qui offre son titre à l'album, et "Blight Of The Fumble Bee" de Mulligan. La complicité est ici totale et l'ensemble devrait ravir les fans de Chet Baker, Jimmy Giuffre et Miles Davis période "Birth Of The Cool". --Hervé Comte
15. Benny Goodman : Together Again!
Nous sommes en 1963 lorsqu?autour du ??roi du swing?? le clarinettiste Benny Goodman, se reforme un quartette historique, réuni en 1963 qui s?était séparé 25 ans auparavant. Avec Teddy Wilson au piano, Lionel Hampton au vibraphone et Gene Krupa à la batterie les studios RCA captent, dans des conditions acoustiques exceptionnelles, le plus bel ensemble que ??le jazz de chambre?? ait donné.
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De même que le style New-Orleans avait eu son revival et que le hard bop connaîtrait plus tard le sien, le swing en petite formation initié à la fin des années 30 par le quartet de Benny Goodman se voit ici gratifié, 25 ans après sa naissance, d'un second tour de piste. Lancé, à l'heure où les big bands faisaient la loi, par quatre musiciens qui s'étaient abondamment illustrés dans les grandes formations, ce quartet atypique dont la musique fut qualifiée de "jazz de chambre" démontre, sur son répertoire et avec ses membres originels, qu'il n'a rien perdu de son mordant, de sa finesse et de son sens du swing. C'est que Benny Goodman, Lionel Hampton, Teddy Wilson et Gene Krupa ont su, tout en restant fidèles à leurs choix esthétiques initiaux, garder la fraîcheur d'inspiration et la qualité de son qui caractérisent les grands. Ces retrouvailles au sommet sont donc un bonheur aussi bien pour eux-mêmes que pour l'auditeur et, à l'aube du XXIe siècle, elles n'ont évidemment pas pris une ride. --Thierry Quénum
16. George Benson : It's Uptown
Ce jeune virtuose de la guitare a 23 ans lorsqu?il enregistre en 1966 ce premier disque pour le label Columbia. Accompagné par Lonnie Smith à l?orgue il s?essaye déjà à la chanson ce qui lui vaudra dix ans plus tard un immense succès populaire.
( 2 prises alternatives et 3 titres par rapport à l?édition originale 33t)
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En 1966, présenté comme "le nouveau guitariste le plus stimulant de la scène jazz actuelle", George Benson fait son entrée dans la cour des grands sur le label Columbia, où l'a signé John Hammond, remarquable découvreur de talent. Technique impressionnante, swing contagieux, voix chaleureuse aux inflexions soul, Benson apparaît d¹emblée comme un touche-à-tout de génie qui donne une nouvelle vie à des standards tels que "Summertime" ou "A Foggy Day", développe des improvisations virtuoses sur le blues ou reprend un récent succès de Marvin Gaye. Il lui arriva par la suite de dilapider son talent, mais pour l'heure on est estomaqué par le potentiel d'un musicien de 22 ans, parfaitement en phase avec l'air du temps et promis à un bel avenir. --Thierry Quénum
17. Nina Simone : Sings The Blues
Premier album de Nina Simone pour le label RCA VICTOR en 1967. Cet enregistrement marque un repère essentiel dans sa carrière discographique. Il a toujours fait l?unanimité de la critique et du public pour cette interprétation sincère, brute, directe et spontanée du blues.
( 1 prise alternative et 1 titre par rapport à l?édition originale 33t)
18. Art Tatum : Piano Starts Here
A l?ami qui ne croit pas à la virtuosité du piano jazz, voilà l?album qui devrait définitivement le convaincre. La version de ??Tiger Rag?? proposée ici par Art Tatum lui fera croire en particulier que trois pianistes se partagent le clavier? Au-delà de la prouesse techniques ces enregistrements regroupent la première séance du maître en 1933 et le fameux concert du Shrine Auditorium capté en 1949. Toute la musique y est miraculeuse
19. Erroll Garner : Concert By The Sea
1955 : Un des maîtres du piano jazz, un magicien du swing enregistre ??Live? à Carmel, quelques standards comme ?I?ll Remember April?, ?Autumn Leaves??, ??April In Paris??. Concert By The Sea est incontestablement le chef d?oeuvre d?Erroll Garner et une des plus grosses ventes de jazz des années cinquante.
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Identifiable aisément dès les premières mesures, les arpèges sautillants, la main gauche volontiers volubile, la main droite parfaitement ostentatoire et le rythme constamment élargi à toutes les phases du jeu, c'est Erroll Garner. Ce disque lui vaudra une récompense en or, et restera longtemps une des meilleures ventes du piano jazz. Les accents si particuliers du piano d'Erroll Garner ajoutent du velouté à toutes ses improvisations, agrandissent le mur sonore de ses interventions et font de lui un orchestre à instrument unique, tant il a développé les possibilités du jeu en octave notamment. Adoré par les musiciens, parfois boudé à cause de son refus de s'engager plus avant dans la réforme bebop, il reste néanmoins comme l'un des grands pianistes de jazz au jeu fluide, tournant, inimitable et, il faut bien le dire, jamais égalé. L'avalanche de notes limpides et cristallines sied parfaitement au jeu multitimbral de ce génie du clavier, comme en témoignent toutes les couleurs qui enchantent la version de "April In Paris". --Jean-Michel Schlosser
20. Herbie Hancock : Head Hunters
Un des albums clefs de la mouvance jazz-rock fusion enregistré en 1973. Le synthétiseur d?Herbie Hancock se plie brillament au service d?un jazz soul et funky. Près de quarante ans après son enregistrement ce disque a gardé toute sa fraicheur.
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Suivant l'exemple de Miles Davis, Herbie Hancock, dès 1970, va lui aussi innover, tremper son art dans la fusion. La musique de son sextette, un jazz électro-acoustique et expérimental, est encore beaucoup trop savante et cérébrale pour un jeune public malgré de longs ostinatos funky et le recours fréquent à des rythmes binaires. Pour mieux se faire comprendre, Herbie va alors simplifier, proposer un jazz funk beaucoup plus charnel dans le cadre d'un nouveau groupe, les Headhunters, mieux adapté à son désir de renouer avec ses racines africaines au sein d'une instrumentation digne des plus grands groupes funk de l'époque, la musique de Sly Stone servant de modèle. Ne conservant que Bennie Maupin de l'équipe précédente - il joue de très nombreux instruments à vent et apporte ainsi une grande variété de couleurs à la formation - Herbie au piano électrique et aux synthétiseurs frappe alors un grand coup avec l'enregistrement en 1973 de l'album Head Hunters, un immense tube "Chameleon" et une reprise de son célèbre "Watermelon Man" lui assurant un succès planétaire. --Pierre de Chocqueuse
21. Stan Getz : The Best Of Two Worlds
En 1975 marque le retour du saxophoniste à la bossa nova en compagnie de Joao Gilberto. Après le succès exceptionnel de ??The Girl From Ipanema?? ces retrouvailles autour d?un répertoire de standards brésiliens est un régal de chaque instant.
( 3 prises alternatives rapport à l?édition originale 33t)
22. Jaco Pastorius : Jaco Pastorius
Le bassiste élécrique moderne le plus original et le plus stupéfiant que le jazz nous a donné d?écouter. En 1976 il intègre le groupe mythique Weather Report et signe à 24 ans ce tout premier disque pour le label EPIC : pour cet enregistrement devenu historique il est entouré d?Herbie Hancock, Wayne Shorter, Sam and Dave, des frères Brecker?
( 1 prise alternative et 1 titre par rapport à l?édition originale 33t)
23. Weather Report : Heavy Weather
L?album de la consecration pour ce groupe de jazz rock fusion créé en 1970 par le saxophoniste Wayne Shorter et le claviériste Joe Zawinul. Sorti en 1977, le disque s?ouvre sur un thème devenu un classique ??Birdland??, auquel on ne résiste pas.
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Disque d'or en 1977, Heavy Weather consacra Weather Report auprès d'un public beaucoup plus large que celui du jazz. Peu de temps auparavant, en pleine session de Black Market, Joe Zawinul et Wayne Shorter ont découvert Jaco Pastorius, le bassiste qu'ils attendaient depuis le départ de Miroslav Vitous. Heavy Weather est un album fort, aux parfums puissants, aux climats envoûtants. La musique, d'une densité plus largement orchestrale s'ouvre aussi à une plus grande diversité de rythmes, la gamme de ses couleurs semblant inépuisable. Shorter apporte ici deux beaux thèmes et improvise avec lyrisme au ténor et au soprano. Outre son fameux "Birdland", le standard de toute une génération, Zawinul signe une de ses plus belles ballades "A Remark You Made", reprise par Al Jarreau. Compositeur habile, batteur explosif dans "Teen Town", Pastorius est un styliste, un bassiste novateur aux idées foisonnantes. Grâce à lui, Weather Report s'impose comme le meilleur groupe de jazz fusion de la planète, celui que tous les autres essaieront d'imiter. --Pierre de Chocqueuse
24. Wynton Marsalis : Standard Time Vol. 1
A l?origine d?un retour vers un certain néo-classicisme, le trompettiste de 25 ans signe en 1986 le premier opus d?une série lumineuse. Une exploration réussie des grands standards du répertoire jazz : Caravan, April In Paris, Cherokee, Autumn Leaves?
25. Charlie Parker : Bird
Ce ??biopic?? sur le saxophoniste de legende réalisé par Clint Eastwood en 1988 a donné lieu a cette splendide bande originale de film. Si Forest Whitaker qui tient admirablement le röle de Charlie Parker à l?écran, c?est bien le saxophoniste lui-même que l?on entend sur la bande son. Une prouesse technique et une belle réussite musicale.
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Après un ou deux films de commande, Clint Eastwood, grand mordu de jazz, se lança en 1987 dans une entreprise ambitieuse : mettre en scène une biographie du saxophoniste Charlie Parker, pionnier et inventeur du be-bop. Très vite, Eastwood trouva une solution magique à un problème épineux : faire entendre Parker en stéréo. Avec l'aide de son fidèle complice musical Lennie Niehaus, ils isolèrent le son de Parker et Niehaus écrivit de nouveaux arrangements, le tout étant remixé en numérique. Bird, donne donc à écouter le timbre unique d'un saxophoniste décédé en 1955 jouant avec des musiciens enregistrés en 1987. Un miracle technique et artistique en forme de résurrection : avec Bird, Parker est au sommet de la modernité. --Stéphane Lerouge
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